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Auto-édition : le meilleur moment pour se lancer (Joanna Penn)

Il n’y a jamais eu un aussi bon moment pour l’autoédition en France !

C’est le message de Joanna Penn dans cette interview :

Tous les conseils de Joanna Penn pour réussir à vivre de ses livres en autoédition

J’ai découvert Joanna avec le livre How to Market a Book (Comment publier un livre : Marketing pour auteurs, en français). Devenir auteur est alors apparu moins impossible : il y avait une méthode et un chemin pour publier, promouvoir et pourquoi pas, vivre de ses livres.

Après son interview par Jérôme HOARAU pour la journée JEDI organisée par Les Intelligences au sujet du mindset de l’entrepreneur, j’avais encore plein de questions à lui poser au sujet de l’autoédition et du marketing de livre.

« Hi Dimitri, Thanks for your email and I’d be very happy to do an interview for The summit. »

Quand j’ai reçu cette réponse, j’étais le plus heureux !

J’allais discuter auto-édition avec celle qui pour moi est le modèle ultime de l’auteur indépendant professionnel !

Je savais qu’elle allait m’aider à inspirer de nombreux auteurs francophones à croire en leurs ambitions de vivre de leur plume.

D’après leurs réactions, il semblerait qu’ils aient apprécié ↓↓↓

reactions interview joanna penn autoédition

C’est aussi et surtout grâce à une équipe d’amis auteurs que j’ai osé me lancer et lui proposer cette interview en anglais alors que je suis loin d’être bilingue, comme vous allez vite remarquer en visionnant la vidéo 😁🙈

J’ai nommé Ethan Pingault, Valls y Machinant David, Séverin SAUZÈDE, Nathalie Bagadey, Jérôme Vialleton et bien d’autres auteurs indépendants à succès que vous pourrez retrouver dans le groupe Vendre plus de Livres sur Facebook :

https://www.facebook.com/groups/vendreplusdelivres

un groupe dédié à l’entraide, où auto promo et partage de lien sont interdits.

« There’s never been a better time for French self-published authors »

C’est l’un des nombreux et généreux conseils que vous trouverez dans l’unique interview de Joanna Penn entièrement sous-titrée en français.

Vous voulez savoir ce qui lui fait dire ça, et comment elle a ce recul sur l’autoédition francophone ?

Alors il ne vous reste plus qu’à regarder la vidéo de son interview (entièrement sous-titrée en français, ou continuer votre lecture avec la retranscription complète et en français ici :

Tous les liens et les références pour retrouver Joanna Penn sont tout en bas de cet article 👇👇

Vous cherchez une solution accélérée pour réussir en autoédition ? C’est justement l’objectif de la formation par email Vendre plus de Livres sur Amazon KDP :

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Le meilleur moment pour se lancer en autoédition – Retranscription de l’interview (français)

– Merci Joanna d’avoir accepté cette interview pour le sommet Vendre plus de Livres, je suis très heureux de te parler aujourd’hui. Je sais que ton agenda est très chargé, donc j’apprécie vraiment ce moment que tu m’accordes pour discuter de l’auto-édition, et de la manière dont il faut s’y prendre pour vivre de l’écriture et de la vente de livres.

– Merci à toi Dimitri de m’avoir invitée ! Le marché français m’intéresse énormément et à vrai dire, juste avant de commencer, je disais à mon mari à quel point c’était génial que cela arrive aux auteurs français après trop d’années durant lesquelles cette option n’était pas vraiment envisageable donc… oui, je suis très excitée !

– Oui, je pense que nous vivions un tournant décisif, ou du moins nous y croyons de plus en plus et… si ça n’arrive pas, nous ferons en sorte que cela arrive

– Absolument !

– Donc… avant toute chose, peux-tu te présenter pour les personnes qui nous regardent et qui ne te connaissent pas encore ?

– Oui, bien sûr ! Alors, j’ai travaillé en tant que consultant manager et je crois savoir que tu fais beaucoup de développement personnel et de business donc oui, j’ai travaillé dans le business. À vrai dire, je détestais mon travail, donc comme beaucoup d’entre nous, j’ai décidé d’écrire un livre, il y a quelque temps, en 2011. Enfin, pour être plus précise, j’ai commencé à écrire en 2006 et j’ai quitté mon travail en 2011. Aujourd’hui, je fais ça depuis dix ans, j’écris des livres non-fiction sous le nom de Joanna Pen et également des thrillers, de la fantaisie noire, et des histoires criminelles, en tant que JF Penn. Tu peux d’ailleurs en voir quelques-uns derrière moi. J’ai également deux podcasts, « The Creative Penn » qui s’intéresse à l’auto-édition, au marché du livre, à l’écriture, et j’ai également « Books and Travel » qui, comme son nom l’indique, s’intéresse aux livres et aux voyages. Et… oui, je passe le plus clair de mon temps à écrire des livres, mais aussi à aider d’autres auteurs à trouver leur voie.

– C’est super, et je pense que ce que tu vas partager avec nous aujourd’hui en tant qu’auteure internationale à succès, publiée dans six langues, va également aider beaucoup des gens qui nous regardent ! Ma première petite question est la suivante : arrives-tu encore à compter le nombre de livres que tu as publié jusqu’ici ?

– J’y pensais justement ! Eh bien, officiellement, j’ai publié 17 romans et 12 livres de non-fiction, donc presque 30 livres. Mais comme tu le sais, à mesure que les années passent, on a tendance à ré-éditer certains ouvrages, donc j’ai par exemple trois éditions de « How to market a book » dont nous allons parler, donc… est-ce que cela compte comme un seul livre ou comme trois livres ? Il y a aussi certains livres que j’ai retirés du marché, et j’ai également des nouvelles, donc… oui, ce n’est pas évident de compter et je dis ça pour être encourageante envers les personnes qui nous écoutent : si vous travaillez sur votre premier livre, je veux dire… je sais ce que l’on ressent, je suis passée par là, nous passons tous par là, et à ce moment-là, tout semble très très dur et à mesure que le temps passe, quelques aspects restent difficiles, tandis que d’autres deviennent bien plus faciles ! Mais… vraiment, lorsque vous aurez le livre en main, vous voudrez en écrire d’autres un peu comme toi, tu en as écrit quelques-uns !

– Oui ! Mais pas autant que toi, j’arrive encore à compter combien j’en ai écrit !

Pour en venir à ma première question, tu as fait allusion aux auteurs qui commencent à écrire leur premier livre, parce que là, nous parlons de nombreux livres, mais évidemment, il faut commencer par un premier et… oui, je me pose souvent la même question, parce que de temps en temps, je suis aussi en contact avec des auteurs et… souvent, j’ai cette impression que c’est difficile de leur faire prendre conscience de l’importance de l’aspect marketing,  et… je me souviens lorsque j’ai commencé à prendre conscience de cela, c’est précisément lorsque j’ai raté mon premier livre, donc ma question est la suivante : penses-tu qu’il est nécessaire de rater son premier livre pour vraiment prendre conscience de l’importance du marketing, et pour réussir à le prendre en compte dans ton processus créatif ?

– Oui, je vois… c’est intéressant car… tu écris en tant qu’entrepreneur dans une niche de développement personnel, et je pense que, notamment en tant qu’auteur de non-fiction, ou blogueur, podcaster, conférencier, qui que ce soit qui essaie de développer son propre business est confronté au même problème et… pour certaines raisons, certaines personnes écrivent des livres en pensant que cela ne nécessite aucun apprentissage, mais, c’est exactement la même chose si vous voulez devenir Youtubeur ! Tu publies ta première vidéo et personne ne s’y intéresse. Si tu publies ton premier livre, personne ne s’y intéresse non plus. Il en va de même pour un premier podcast. C’est juste comme ça que cela se passe ! Maintenant… la vérité c’est que… même en faisant appel à une société d’édition, personne n’en aura rien à faire de ton livre ! Donc… cette idée qu’on a besoin de se louper pour apprendre le marketing… je pense qu’il faut se louper pour vraiment prendre les choses au sérieux et adopter un nouvel état d’esprit quant au marketing. Donc, pour encourager les gens, sachez que cela m’est arrivé ! Avec mon premier livre, en 2007 ou plutôt 2008, avant l’avènement des e-books, j’ai imprimé 2 000 exemplaires, je les avais chez moi, à côté de moi, et quand je les ai regardés, je me suis demandée… mais comment vais-je faire pour qu’ils arrivent dans les mains des lecteurs ? Et je pense que c’était une très grosse erreur ! Mais je pense aussi que cette erreur a changé ma vie, car dès lors, j’ai réalisé que je devais dire aux gens que mon livre existait. Mais… beaucoup d’auteurs, de créateurs pensent « Je dois arnaquer, vendre ma camelote, ou devenir un vendeur de tapis » ou… tu vois… quelque chose qu’ils envisagent comme négatif, mais je voudrais que les gens envisagent cela de manière positive. Si vous avez un livre susceptible de changer la vie de quelqu’un, que ce soit du développement personnel ou une incroyable nouvelle ou… quoi que vous ayez écrit, vous croyez en votre livre, donc, vous voulez qu’il arrive dans les mains des gens qui en ont besoin. Donc, quel est le problème à partager ça ? À partager ce que vous aimez avec les gens intéressés et qui auront un avantage à en entendre parler ? Donc, ce qui est intéressant… (et une fois de plus, je veux encourager les gens) quand j’ai commencé le marketing, en 2007 ou 2008, j’ai fait des communiqués de presse, je suis allée à la télévision, à la radio, et j’ai vendu quelques centaines de livres. Mais aujourd’hui, nous disposons de moyens bien plus pratiques pour nous faire connaître en tant qu’auteur, on a de quoi faire du marketing en ligne, on a les blogs, les podcasts, les publicités en ligne,… tous les outils dont nous avons besoin donc une fois de plus, je veux encourager les gens car c’est bien plus facile aujourd’hui que cela ne l’a été et comme nous disions à propos du marché français, aujourd’hui, car nous enregistrons cela en 2021,  tu es en avance sur le marché français donc tu peux tirer des avantages de tant d’opportunités marketing qui n’étaient pas disponible il y a plus de dix ans !

– Oui, et il y a autre chose qui revient beaucoup, comme quoi nous vivons dans une époque où le marketing en ligne permet de vendre des livres, mais permet aussi aux introvertis de partager leurs livres à des gens qui se trouvent littéralement à l’autre bout du monde donc… oui, il y a énormément d’opportunités. Et si l’on revient à tes débuts, tu disais que tu as commencé à écrire en 2006, lorsque tu n’avais pas tous ces outils que nous avons aujourd’hui. Tu as dit que tu avais publié ton premier livre en 2008, et démissionné en 2011, si c’est bien cela ? Et après, tu as atteint ton premier objectif en 2015. Alors, comment as-tu gardé espoir de 2006, lors de tes premiers écrits, jusqu’à 2011, où tu as quitté ton travail, et ensuite… je veux dire, au début, tu n’avais pas tous ces résultats mais tu as continué à publier tes livres donc… qu’est-ce qui t’a permis de garder espoir ? Est-ce que tu as fait appel à un coach ? Comment as-tu géré ça ?

– Ok, alors… dans mon ancien emploi, j’avais un salaire à six chiffres, c’était un bon emploi, et j’avais tout ce dont j’avais besoin, une maison, des investissements, toutes les choses que tu es censé avoir quand tu as 30 ans. Et… oui, j’étais vraiment misérable, je pleurais au travail parce que je le détestais, je détestais mon travail ! Mais oui, j’étais très bien payée. Donc, ce qui m’a poussé à continuer, c’est lorsque j’ai décidé de changer de vie, j’avais 30 ans… ou 32 ans ? Quelque chose comme ça, et je me disais… « Je ne peux pas faire ça pendant trente ans de plus ou quel que soit le nombre d’années, je ne peux pas continuer ce travail !  Alors, qu’est-ce que je peux faire à la place ?» Donc j’ai vraiment commencé à réfléchir, j’ai lu beaucoup de livres de développement personnel, et j’en lis encore ! J’ai passé beaucoup de temps à penser à moi. Je n’avais pas de coach, mais j’avais beaucoup de livres, notamment beaucoup de livres audios, c’était également le début des podcasts, enfin, ce n’était pas encore tendance en 2006/2007, mais il y avait beaucoup de livres audios téléchargeables sur les mp3, tu sais, tu les mettais sur ton vieux mp3 et tu les écoutais, donc… j’ai changé ma vie plus ou moins du tout au tout, car j’étais dans un état misérable et je me suis battue pour faire ce que je voulais faire, j’ai lu des livres, et j’ai voyagé. Et puis, aussi, j’ai toujours tenu un journal, et je me demandais « Quelle vie me permettrait de lire, de voyager, et d’écrire à la fois ? Oh, je pourrais être écrivaine ! ». Et, c’est assez fou, car à cette époque, j’étais aussi sur le point de devenir conférencière professionnelle, pour gagner de l’argent via des conférences, donc… pour revenir à ta question sur ce qui m’a permis de garder la foi… eh bien je devais quitter mon travail ! J’étais dans un état tellement lamentable… Donc… je fuyais la douleur.  Et puis, une deuxième élément, j’étais très encouragée par ce que je voyais ! Par exemple…, lorsque j’ai découvert les blogs, puis les podcasts, et que j’ai commencé à rentrer en contact avec les auteurs… et c’est pour ça que c’est agréable de parler avec toi, car en 2009, j’ai commencé mon podcast, et j’ai commencé à discuter avec des auteurs américains qui faisaient de l’argent sur Kindle et j’étais là… « Waouh, peut-être que moi aussi, je pourrais faire ça ! » Donc, j’espère que parmi les auditeurs, parmi les auteurs français, ou peu importe où vous êtes dans le monde, vous pouvez regarder vers l’avenir et vous dire « Je peux faire ça moi aussi ! » Donc… oui, j’étais encouragée en voyant ce que les autres faisaient, et je voyais que les auteurs qui s’en sortaient très bien avaient écrit un bon nombre de livres ! Donc, je me disais « Ok, je dois écrire plus de livres, je dois devenir une meilleure autrice et j’ai besoin d’atteindre une plus grande audience. » et littéralement tout ce que j’ai fait depuis 2008 (presque lorsque j’ai commencé mon blog) était d’écrire des livres, des articles pour mes blogs, enregistrer des podcasts, prendre contact avec d’autres auteurs et… c’est plus ou moins ce que j’ai fait depuis et c’est… ça a évolué en dents de scie donc comme tu le disais, c’est pas un plan pour devenir riche du jour au lendemain, c’est un plan pour devenir à peu près confortable, lentement et raisonnablement.

– Ouais, c’est pas très sexy, mais… je suis bien plus heureuse et comme tu l’as dit, j’ai quitté mon travail en 2011, et ça m’a pris jusqu’à 2015 pour atteindre les six chiffres, c’est-à-dire presque dix ans pour atteindre les six chiffres en tant qu’auteur. Mais, la différence avec les auteurs indépendants qui s’auto-publient, c’est que l’on n’a pas ces grands écarts de salaire selon les périodes. Avec l’auto-édition, tu gagnes de l’argent tous les mois, donc j’ai atteint les six chiffres par an depuis 2015, c’est un revenu plus durable sur le long terme.

– On parlait du pourquoi, et la raison pour laquelle je suis avec toi aujourd’hui, c’est pour partager ton parcours. C’est un parcours durable, tu montres que c’est possible, et non ce n’est pas euh… je ne me souviens plus de ce que tu as dit, quelque chose comme « raisonnablement et doucement » ?

– Oui, « y aller doucement pour un revenu raisonnable »

– Ça me semble plutôt sympa, parce que ça ne vend pas du rêve… on est dans le faisable. Et… si tu pouvais dire quelque chose à la personne que tu étais en 2006 tu vois… qui ne savait pas tout ça, qui n’avait pas connaissance du parcours qui l’attendait, qu’est-ce que tu dirais à la Joanna de cette époque ? Et, dans la même veine, quel serait ton meilleur conseil pour les nouveaux auteurs qui publient pour la première fois, afin qu’ils gardent espoir et qu’ils arrivent à gravir les échelons et à atteindre leurs objectifs ?

– Eh bien, c’est exactement ce que j’ai dit précédemment : c’est un travail de longue haleine et les gens n’aiment pas quand je dis ça, les jeunes auteurs ne veulent pas entendre cela, et je me souviens que j’étais pareil, je pensais « Mais pourquoi tu me dis ça ? Ne me dis pas que je vais devoir écrire beaucoup de livres et que cela va prendre plus de dix ans, ne me dis pas ça, je veux gagner un million de dollars maintenant et quitter mon travail ! » et tu vois, tout ce genre de choses. Mais, une fois de plus, il faut penser aux bénéfices. Le livre que j’ai commencé en 2006 et terminé en 2008, je l’ai récrit en 2012. Ma première nouvelle que j’ai écrite en 2009, je l’ai aussi récrite et republiée quelques années après, avec une nouvelle couverture, un nouveau titre. Et, le fait que les choses se fassent lentement, ça apporte de nombreux bénéfices, parce que cela permet de s’améliorer. La vérité, c’est que l’écriture est un artisanat, et qu’apprendre le business ça prend du temps. Donc, l’avantage d’aller lentement, c’est que tu vas devenir meilleur et faire de meilleurs livres, atteindre plus de gens et que tu as le temps d’évoluer pendant le processus. Donc une fois encore, ça m’a pris dix ans… oh oui bien plus que dix ans, quinze ans après mes débuts ! Tu ne m’aurais pas interviewée quinze ans auparavant, parce que je n’étais pas l’écrivaine ni la femme d’affaires que je suis maintenant. Et à l’époque, je voulais absolument atteindre ce niveau de succès, mais je n’étais pas prête pour ça. Donc, toutes les choses que tu as à apprendre avec le temps,… et bien sûr, tu peux apprendre en lisant des livres de développement personnel, de business, en prenant des cours, mais tu dois quand même faire des erreurs et faire des choses encore et encore pour apprendre tout au long de ton parcours, car c’est ce qui va t’aider sur le long terme. Donc, je dirais juste à mon moi passé : « Tu vas y arriver, tu dois juste persévérer. » D’ailleurs, parmi ces livres, j’en ai relu un intitulé « The compound effect » « L’effet cumulé » de Darren Hardy.

– Oui !

– Ah, tu connais ce livre ?

– Oui !

– Ce livre n’est pas… une fois de plus, ce n’est pas compliqué à comprendre, il faut simplement faire un peu chaque jour. Et au début, on dirait que c’est insignifiant, presque pathétique, et tu as l’impression d’être seul au monde et que personne n’achètera jamais ton livre, ou ne te donnera jamais d’argent pour ce que tu fais. Mais, si tu continues à le faire, petit à petit, finalement, ça va marcher pour toi et… la chose la plus flagrante que j’ai vue dans cette industrie depuis que je suis dedans, c’est le nombre de gens qui disparaissent. Et… tu vois, mon podcast « The Creative Penn » qui existe depuis 2009, c’est l’un des plus vieux podcasts sur l’autoédition, justement parce que les gens qui avaient un podcast l’ont arrêté. Et il en va de même pour les blogs, et l’écriture de livres parce qu’ils sont partis, peut-être parce qu’ils n’avaient pas la patience nécessaire. Donc, il faut s’engager sur le long terme pour quelque chose que l’on aime, et ensuite, croire en cet effet cumulé et… oui, agir !

– Ce sont trop d’idées que je ne saurais pas résumer, mais je trouve ça super intéressant, parce que, tu sais,… peut-être que ça ne sonne pas super sexy de retourner à l’artisanat, de publier davantage de livres mais, comme tu l’as dit, c’est également quelque chose que l’on est censé aimer si on fait ça, donc je pense que… voilà, toutes les choses que tu as dites sont très inspirantes pour moi. Comment envisages-tu le marketing ? Et, comment est-ce que tu l’inclus dans ton processus créatif afin que cela devienne même quelque chose d’agréable, voire amusant ? Parce que tu insistes aussi sur cette idée que le marketing peut aussi être amusant.

– Oui ! Eh bien, encore une fois, c’est principalement la manière de l’envisager, de l’appréhender avec positivité et de se rappeler ce que l’on veut, c’est-à-dire que les gens découvrent notre livre, que ce soit pour les divertir, les instruire, les éduquer, les inspirer,… peu importe, on veut qu’ils le trouvent. Donc, il faut faire quelque chose, et pour arriver à voir un côté plaisant dans le marketing, encore une fois, il faut faire en sorte d’avoir une approche durable. Tu peux déléguer, bien sûr, comme le font beaucoup d’auteurs de non-fiction, mais dans ce cas, tu dois établir un budget, et je pense qu’avant d’en arriver là, il faut tout de même savoir ce que l’on fait. Donc, si l’on revient sur le côté agréable, il faut tester différentes choses pour découvrir ce que l’on est susceptible d’apprécier. Donc… par exemple, j’aime beaucoup faire des podcasts, mais je ne le savais pas à la base, car je ne suis pas issue de la radio, et, car je suis introvertie, donc je ne savais pas que j’aimais ça. Mais j’ai essayé, parce que je n’avais pas d’amis, ou plutôt pas d’amis auteurs, donc je souhaitais en rencontrer, et je me disais « Comment je peux faire ? » et donc j’ai commencé les podcasts, en 2009, quand ce n’était même pas considéré comme un format à la mode. Mais… donc oui j’ai commencé cela et c’est comme ça que j’ai découvert que j’aimais ça. Donc, pour moi, le podcast est un élément central parce que c’est créatif, et que ça me permet de rencontrer des gens, c’est utile, c’est du marketing de contenu, et c’est dure sur le long terme, car ça reste sur Internet et que les gens peuvent le découvrir à tout moment. Et…. oui, j’ai aimé ça ! Donc il y a énormément de bénéfices. Mais encore une fois, tout le monde ne veut pas faire des podcasts donc… Et qu’en est-il des vidéos ? J’en fais une avec toi aujourd’hui, mais je n’en fais plus beaucoup maintenant, car je dois me coiffer, me maquiller, et je n’ai vraiment pas le temps de faire ça souvent. Mais, pour certaines personnes, la vidéo est le format adapté et une fois de plus, souvent les auteurs de non-fiction sont moins introvertis que les auteurs de fiction par exemple, donc la vidéo peut être la solution. On peut également penser aux images, si on n’aime ni les audios ni les vidéos, on peut utiliser les images via Pinterest, ou Instagram, ou…. Et les gens disent « Mais je dois vraiment faire toutes ces choses ? Un blog, un podcast, des réseaux sociaux, des publicités ? » mais la réponse est « non », il suffit de sélectionner ce que l’on aime et surtout le plus important, ce qui est durable sur le long terme. C’est la durabilité qui fait la différence. On a aussi de la chance maintenant avec le marketing de livres (et une fois de plus, cela n’est apparu que l’an dernier) si tu publies sur Amazon KDP, il y a désormais un bouton qui te permet de faire la promotion d’un livre sur Amazon.fr. C’était impossible il y a encore un an !

– Oui, c’est vrai.

– Exactement ! Donc maintenant, si tu es un auteur français sur Amazon.fr, tu peux utiliser la publicité automatique d’Amazon, tu n’as qu’à établir un budget, et le site va automatiquement faire la publicité de ton livre à ta place ! De mon côté, je fais ça avec mes livres en allemand, car c’est le seul moyen que j’ai d’en faire, étant donné que je ne parle pas allemand. Donc, je n’aime pas la publicité à proprement parler, mais je dirais que c’est presque facile à faire, et c’est aussi un choix à faire. Comment souhaites-tu atteindre les gens ? Parce que de quelque manière que ce soit, tu dois t’adresser aux gens, donc tu dois choisir comment tu vas le faire. Un peu comme toi, tu as différents sites Internet, tu proposes du contenu que les gens peuvent trouver, et ensuite, ils peuvent aussi se procurer ton livre, donc tu peux considérer cela comme de la publicité. Mais, tu peux aussi avoir du marketing de contenu. Chacun doit choisir le type de marketing qui fonctionne pour lui, et pour son livre.

– Oui, je suis très reconnaissant de cette chance que nous avons d’avoir tant d’options à notre disposition pour vendre un livre aujourd’hui, et du fait que tu puisses choisir. Par exemple, moi, je ne choisirai jamais… de faire la promotion de mes livres en personne, car c’est pas quelque chose que… j’aimerais pas faire, mais… oui, j’aime les blogs et le fait que les gens puissent te trouver parce qu’ils sont intéressés par ton contenu, ou grâce au SEO,… c’est le type de marketing que j’aime, et ce que j’apprécie quand tu dis cela, c’est le fait que cela puisse devenir amusant à partir du moment où tu choisis le marketing que tu souhaites et que ça reste agréable tant que c’est durable, tous les jours, parce que, en fin de compte, tu dois faire du marketing de manière très régulière et c’est pour ça qu’il faut choisir celui que tu aimes parmi les innombrables possibilités.

– Oui ! Et j’ajouterai aussi que, étant donné que le marché français de l’auto-édition est assez nouveau, un des plus gros problèmes que les auteurs dans ce genre de marché peuvent rencontrer, c’est leur idée reçue selon laquelle le marketing se fait toujours de manière traditionnelle, comme le font les éditeurs traditionnels donc… probablement… je veux dire, tu ne vas probablement pas trouver une revue sur un livre auto-édité dans les journaux français nationaux comme « Le Monde », n’est-ce pas ?

– Non, en effet, tu n’en trouveras pas.

– Voilà, tu ne trouveras pas ça, et s’il y en a, elles seront probablement très négatives. Par exemple, chez moi au Royaume-Uni, le Guardian est très négatif en ce qui concerne l’auto-édition, et je pense que la même chose se produirait dans la presse française.

– Ils font tous comme le Guardian en France.

– Oui, donc c’est bien ça, ils ont tous cette mentalité ! Donc si ceux qui nous écoutent en ce moment-même se disent « Oh, mais je sais, je vais lire une revue dans ce journal ou ce magazine. » Non, ce n’est pas la chose à faire. Il faut se concentrer sur le marketing digital où il y a une véritable égalité des chances : mes livres et les tiens sont disponibles sur Amazon.fr, juste à côté de ceux des meilleurs auteurs, mais on peut figurer convenablement, parce qu’on sait comment faire du marketing en ligne ! Et enfin, il y a toujours les blogs, les podcasts, les réseaux sociaux, mais les gens n’en ont rien à faire de savoir qui a publié le livre, ou qui est l’éditeur. Donc, … mon autre conseil serait de faire du marketing en personne, à un salon par exemple, lorsqu’on ne sera plus en pleine pandémie, ou bien de trouver une librairie qui soutient les auteurs locaux, certaines d’entre elles sont parfois ouvertes aux indépendants. Et je connais même certains auteurs qui vendent leurs ouvrages lors d’événements, ou même lors de marchés locaux comme il y en a beaucoup en France, car pourquoi est-ce qu’il y aurait une différence entre quelqu’un qui fait son propre pain et quelqu’un qui écrit ses propres livres ? Tu vois ? Et en France, on respecte l’artisanat donc on doit reprendre cette idée d’être artisan, plutôt que cette idée négative selon laquelle « Tu n’es pas un véritable auteur. » ou ce genre de choses.

– Oui, j’aime bien cette idée de l’artisanat et je pense qu’Ethan qui co-organise l’événement va l’aimer aussi,

– Ah c’est bien !

– parce que on se dit toujours : quelle est la différence entre nous qui écrivons un livre et quelqu’un qui fait son pain, par exemple, ou qui… tu vois ?

– Oui, exactement !

– Cette espèce de vision qui ressort quand on écrit des livres par soi-même…, nous avons parlé des auteurs de non-fiction à plusieurs reprises, et comme j’en suis un, je pense que c’est plus facile de penser dans l’optique de « fabriquer et vendre un livre comme un produit. » Et ça m’amène à ma question suivante, car tu te présentes souvent en tant qu’auteure et en tant qu’entrepreneure, mais, penses-tu que… même un auteur de fiction devrait se considérer comme entrepreneur ? Adopter un état d’esprit d’entrepreneur ? Je sais que c’est un vrai problème qui se pose parfois, parce que les auteurs aiment davantage le fait d’être artiste que le fait d’être entrepreneur, du moins c’est l’impression que j’ai, donc comment arrives-tu à leur faire prendre conscience qu’ils doivent également vendre leur artisanat, et qu’ils doivent envisager le marketing comme un élément à part entière du processus ?

– Eh bien, je pense que chaque personne est libre de faire son propre choix. Quand j’ai démissionné, je ne pouvais pas envisager de devenir une auteure pauvre, ça ne pouvait pas arriver, ça ne pouvait pas parce que… parce que j’aime l’argent, et je n’ai aucun problème à le dire à voix haute ! Beaucoup d’auteurs peinent à dire ça à haute voix, mais moi, je veux être rémunérée pour mon art ! Maintenant, si on pense à certains artistes et auteurs célèbres qui font de l’argent, et c’est pour ça que j’aime les Américains, car les auteurs américains n’ont aucun problème à parler d’argent, alors que les Anglais, les Britanniques et je pense que les Français aussi ont un réel problème avec ça, n’est-ce pas ? Donc nous devons apprendre des Américains si on veut devenir plus entrepreneur en tant qu’auteur parce que pour moi, le changement de mentalité consiste à se dire : je vais faire mon art, quoi qu’il arrive, et les livres que j’écris, surtout mes fictions, représentent mon art. Mais, je veux aussi être payée pour ça, je veux faire de l’argent avec ça. » Et c’est une autre des raisons pour lesquelles je m’auto-publie, parce que je suis payée 90 % au lieu de 10 % à 20 %, donc en tant qu’auteure auto-publiée, je peux faire plus d’argent que ce que je pourrais faire avec les éditeurs traditionnels. Donc, ce que je dirais aux gens, c’est que tous les auteurs ne veulent pas être des entrepreneurs, car tous les auteurs n’écrivent pas pour gagner leur vie. Et en effet, parmi les auteurs de fiction, à peu près personne ne fait ça. Ou, peut-être en France parce que je sais que vous avez des subventions et qu’il y a plus de financement, ou ce genre de choses pour les gens ?

– Oui, mais c’est vraiment rare de toute façon….

– Oui, exactement ! Et puis c’est pour les « auteurs de grande littérature », les « auteurs de littérature », mais si tu veux écrire des romans ou des thrillers, ou de la science-fiction, ou du fantastique, alors tu peux faire pas mal d’argent comme ça en le faisant toi-même, mais je pense que les auteurs indépendants doivent décider : « Je vais faire de l’argent avec mon art, parce que je veux valoriser ma propriété intellectuelle. » et, j’espère que tu vivras cela, mais tu sais, ton livre lorsqu’il est fini, c’est ta propriété intellectuelle, avec une licence, et les gens payent pour cette licence… Par exemple, mes livres français sont entre les mains d’un éditeur français, et ce dernier me paye pour les utiliser et pour les vendre en français, donc tu vois, tu peux faire ce genre de choses. Mais, de manière générale, je ne pense pas que chaque auteur veuille être un entrepreneur, parce que beaucoup d’entre eux n’essaient pas de faire de l’argent avec leurs livres. Par contre, je pense que peut-être, cette audience, veut faire de l’argent avec ses livres et donc ce que je peux dire pour les encourager, c’est qu’il faut apprendre des deux côtés. Tu dois apprendre l’artisanat qui n’a rien à voir avec le business, enfin un peu, mais l’artisanat est une chose à part entière, et ensuite, tu dois apprendre le business, le marketing, comment ça marche et tout ce genre de choses. Donc tu vas devoir t’améliorer dans ces deux domaines, et tu n’aimeras le faire que si tu aimes apprendre. Et voici un autre conseil, ok ? Tu peux réussir en tant qu’auteur-entrepreneur que si tu aimes apprendre, parce que les choses changent constamment, tu vois ? De mon côté, je n’ai aucun diplôme, ni dans l’écriture, ni dans l’édition, ni en… Internet, mais j’ai appris toutes ces choses, et nous sommes tous constamment en train d’apprendre, et si tu aimes apprendre et écrire, tu peux avoir du succès, mais pour faire de l’argent, il faut que tu le veuilles !

– Tu sais, ce que tu dis à propos de l’argent est assez drôle, parce que je trouve qu’en France, c’est encore pire qu’au Royaume-Uni ou en Amérique. Ici, vouloir faire de l’argent, quel que soit ton business, c’est… t’es considéré comme le diable en personne. * rires * Donc…  je me demande parce que… je suis un auteur de non-fiction, donc tu vois, pour moi, c’était facile de dire « Je ne veux plus de ce travail, je suis un ingénieur et je veux faire des choses en respectant un processus, et développer des livres, mais je savais depuis le début que je voulais voir jusqu’où je pouvais aller dans ce système, et faire de l’argent pour pouvoir continuer à écrire, puisque c’est ce que j’aime le plus faire. » Mais j’essaie de me mettre à la place des auteurs de fiction, et… je trouve qu’il y a toujours cette ambivalence, parce que je suis à peu près sûr que beaucoup d’entre eux aimeraient être reconnus et vendre beaucoup de livres, parce que leur art est reconnu, mais j’ai cette impression que gagner sa vie avec la fiction est plus compliqué.

– Les auteurs qui font le plus d’argent… (et j’ai plusieurs amis qui gagnent jusqu’à sept chiffres, donc tu vois, plus d’un million de dollars par an, et ce sont tous des auteurs de fiction) …la non-fiction est plus facile pour faire une certaine somme d’argent. Je pense que tu peux atteindre les six chiffres de manière assez facile avec des œuvres de non-fiction si tu es dans une niche qui a déjà une certaine audience et que tu as également des revenus grâce à de l’affiliation ou à d’autres sources de revenus accessibles en non-fiction. Mais, la fiction a une audience très conséquente ! Alors, la non-fiction sera toujours dédiée à une petite niche de gens qui recherchent des choses en particulier, et souvent avec la non-fiction, les gens ne sont pas tellement fidèles avec les auteurs et la plupart du temps, ils ne retiendront pas leur nom, parce qu’ils achètent un livre pour en apprendre davantage sur l’alimentation sans gluten par exemple, mais peu leur importe de savoir qui l’a écrit. À l’inverse, avec la fiction, regarde Stephen King (j’adore Stephen King,) eh bien, les gens sont bien plus loyaux envers les auteurs de fiction qu’ils aiment. Et en plus, il y a beaucoup plus de lecteurs dans une seule niche donc,… les lecteurs de romance sont les plus nombreux sur la planète. Parmi eux, certains, lisent un livre par jour, et si tu arrives à satisfaire leurs besoins,… je veux dire, je dois lire à peu près trois thrillers par semaine, je lis beaucoup de thrillers et de dark fantasy, je lis des centaines de thrillers et énormément de livres en général, je suis une lectrice très rapide, et j’écoute aussi certains livres en audio. Mais avec la fiction, une fois que tu as un certain nombre de livres dans une même série, et que tu commences à construire une audience assez conséquente, tu peux vraiment très bien en vivre. Donc oui, tu peux très bien gagner ta vie en tant qu’auteur de fiction, mais, il faut que tu écrives dans un genre dans lequel il y a de la demande. Donc une fois encore, c’est pour ça qu’en ce moment-même, le marché français a un énorme potentiel en ce moment, parce que les éditeurs sont très critiques envers certains genres,… et c’est ce qui s’est passé en Amérique et au Royaume-Uni, les maisons d’édition traditionnelles pensaient « Oh de la romance, c’est pas de la vraie littérature, on n’aime pas ça, on ne le publiera pas. » mais la romance est le plus grand genre de la planète ! Alors, je ne sais pas exactement pour le marché français en ce moment, mais si les auteurs ne se lancent pas encore en romance, science-fiction, fantasy, ils devraient ! Parce que tu vois, ce sont les genres qui se sont développés dans les autres marchés, comme en Allemagne où c’était exactement la même situation, alors que maintenant, les auteurs de romance, de science-fiction et de fantasy s’en sortent très très bien, parce que les sociétés d’édition traditionnelles ne répondent pas à la demande du marché. Si tu voulais gagner ta vie avec de la fiction littéraire en France, tu aurais certainement beaucoup de mal, et ce peu importe la manière dont tu publies tes livres. Mais, si tu fais de la fiction dans un genre spécifique, comme les romans policiersen Allemagne, c’est un énorme marché ! Alors je ne sais pas quel genre est le plus populaire en France, mais ce qui est sûr avec l’auto-édition, c’est que beaucoup d’auteurs peuvent gagner de l’argent dans des niches que les éditeurs boudent. Donc, oui, ça serait mon principal commentaire. Mais, c’est absolument… enfin même des choses comme les coffrets d’e-book qui te permettent de regrouper des livres, c’est une chose très commune que l’on fait en tant qu’indépendant, mais les sociétés d’édition traditionnelles ne le font que très rarement avec les e-books et les livres audios.

– Oui, et les Français ne font pas ça non plus…

– Exactement !

– Je vais commencer à le faire….

– Tu peux regrouper tes non-fictions par exemple, parce que tu peux facturer un montant plus élevé et sur Kindle, tu peux avoir toutes ces pages en illimité, donc… si tu écoutes, que tu es français, et que tu aimes la romance, vas voir à quoi ressemblent les niches de romance américaines sur Amazon.com et regarde ce qui se passe. Parce que certes, il y a peut-être des couvertures différentes, je ne sais pas, mais… c’est pour ça que je suis excitée par ton audience française, je sens que… on est retourné vers les années 2010, comme dix ans en arrière.

– Oui, oui, c’est sympa de dire qu’on a dix ans de retard

– Mais souviens-toi, tu es toujours en avance sur ce marché. En ce moment, le classement, c’est U.S.A., Canada, Australie, Royaume-Uni, et l’Allemagne qui est devant la France, mais seulement depuis quelques années, et je pense que l’Italie commence à se développer mais…, pareil, je n’ai aucune idée de l’Espagne, donc… je pense que ce que nous commençons à voir comme un mouvement au ralenti… mais aussi avec la pandémie, beaucoup de personnes ont découvert la lecture d’ebook, donc oui, peu importe… pour revenir à ta question et m’adresser aux auteurs qui nous écoutent, je vous en prie, regardez ce qui se passe dans les autres pays, notamment aux U.S, et n’évaluez pas votre potentiel en vous comparant à ce qui se passe en France en ce moment-même, mais plutôt en regardant ce qui s’est déjà passé dans ces autres marchés.

– C’est… c’est vraiment appréciable d’avoir ton regard là-dessus, parce que… tes livres sont disponibles sur différents marchés, et… on ne voit pas ça la plupart du temps, et… oui, tu nous as donné beaucoup d’astuces donc j’espère que certaines personnes aiment la romance plus que moi, bien que je n’ai rien contre bien sûr, mais oui, je pense que pourquoi pas… tu sais pour…, créer leur marque auteur, c’est une question qui revient beaucoup : Comment est-ce que tu appréhendes ça ? Parce que si je viens de t’écouter, et que, par exemple, je veux commencer à écrire de la romance ou quoi que ce soit, parce que j’ai analysé les autres marchés et que j’ai l’impression qu’il y a du potentiel, une niche et des lecteurs potentiels donc, est-ce que tu appréhendes ça en écrivant pour le marché, ou est-ce que tu essaies de faire connaître ton nom d’auteur, et comment tu parviens à faire ça, concrètement ?

– Oui, eh bien, l’idée d’écrire pour le marché, pour les gens qui nous écoutent, consiste à trouver une niche qui semble être populaire, et à écrire un livre qui rentre dans cette niche. Je n’ai jamais fait ça, et… une fois de plus, j’avais un travail que je détestais, donc je ne vais pas passer mon temps à faire des choses que je déteste, la vie est trop courte ! Et une fois encore, je pense que la pandémie nous a appris cela, n’est-ce pas ? Ne faites pas des choses qui vous rendent malheureux ! Et aussi, comme je le disait, il faut voir sur le long terme. Tu peux écrire un livre de romance et personne n’en aura rien à faire. Mais, si tu en écris dix, alors tu vas commencer à avancer. Donc, je dirais que tu dois avoir une certaine conscience de certains éléments, mais de la même manière, tu ne peux écrire que ce que tu aimes. Ce que je suggérerais aux gens, c’est… imaginons : tu nous écoutes et tu aimes les thrillers, peut-être que tu devrais déjà jeter un œil sur la boutique d’Amazon.fr et surtout regarder les auteurs qui ne sont pas populaires en France. Regarde les auteurs de thrillers indépendants, jette un œil aux classements, et regarde si tu peux voir qui est indépendant et intéresse-toi à ce qui se passe. Mais, pour finir, je suggérerais tout de même d’écrire ce tu aimes, parce que une fois encore, les lecteurs ne sont pas stupides, les gens ne sont pas bêtes, tu ne peux les satisfaire que si tu leur donnes ce qu’ils aiment. Tu vois, je prends un thriller, je lis quelques pages et je sais déjà si je vais l’acheter ou non, je réagis comme ça : « Oui c’est exactement ce qu’il me faut ! » ou « Non, ce n’est vraiment pas pour moi. » Et il en va de même pour les lecteurs, quel que soit le genre.

– Je sais que parmi les gens qui nous écoutent, certains ont peut-être beaucoup d’idées de livres en tête, donc… à choisir, il serait plus opportun de choisir celui dans lequel ils savent qu’il y a une niche, ou des auteurs qui ont réussi dans d’autres pays… peut-être pas écrire pour le marché, mais tout de même prendre en compte le marché, ainsi que ce que les gens veulent lire et voir si il y a quelque chose à écrire tout en aimant le faire.

– Oui, eh bien, simplement, une fois de plus, regardez les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, regardez ces marchés et voyez là où ils en sont maintenant. Par exemple, regardez le nombre de livres qu’il y a dans les catégories et observez… ou même le nombre de catégories sur le marché américain, même en romance, il y en a tellement plus, parce qu’il y a tellement plus de livres et que tellement de choses ont été écrites, mais une fois de plus, c’est pour ça que vous avez une énorme opportunité à saisir en France, parce que les éditeurs traditionnels ne publieront pas ce genre de… enfin « ce genre de livres. » * rires * Donc, tu peux donner aux lecteurs ce qu’ils veulent, notamment avec les ebooks, car les gens peuvent acheter des livres sans les montrer à qui que ce soit, et c’est là que les autres genres décollent vraiment, parce que ils n’ont pas à avoir ces livres imprimés qui gagnent des prix littéraires, ces livres qui restent sur le bureau, tu sais, là, c’est dans leur téléphone ou dans un autre appareil, peu importe, donc… oui je vous encourage vraiment à prendre en compte ce qui va se passer dans les années à venir parce qu’il va y avoir une croissance spectaculaire. Et je peux aussi vous dire que beaucoup d’Anglo-saxons, notamment les auteurs américains sont en route vers le marché français, donc commencez maintenant et gardez un œil sur les autres horizons, car la traduction commence à devenir la nouvelle grande opportunité, et les gens savent qu’on peut publier un livre sur Amazon.fr et utiliser les publicité Amazon Ads en automatique et se lancer comme ça.

– Et le fait que des auteurs américains, ou anglais, ou peu importe veuillent approcher le marché français est une bonne opportunité, mais nous devons aussi nous dépêcher avant que… avant qu’ils ne soient là.

– Oui, enfin, il y a du temps, mais les publicités sont très bon marché en ce moment

– Oui, tu veux dire en France, par rapport aux autres marchés ?

– Oui, comparé aux autres.

– Oui, et c’était encore mieux il y a un an, quand ça a commencé.

– Oui, exactement.

– Tu as dit à plusieurs reprises que… tu as l’impression que… c’est normal pour toi… (et ça l’est aussi pour moi, de plus en plus), de devoir publier beaucoup de livres avant de se faire un nom d’auteur, surtout dans le domaine de la non-fiction, notamment quand tu dis que les gens lisent ton livre pour surmonter un problème, mais qu’après, ils t’oublient. Donc… il y a cette idée de…  publier beaucoup de livres et je sais que le meilleur processus marketing que l’on puisse avoir est de publier sous forme de série, mais comment est-ce que tu abordes ça ? Car peut-être que les gens qui nous regardent peinent à finir leur premier livre alors même que nous sommes en train de dire qu’il faut le cinquième, le sixième, le septième d’une série… Comment peux-tu les aider à croire que c’est bel et bien faisable ?

– Eh bien… Certaines personnes ne veulent pas écrire énormément de livres, et je ne pense pas qu’on puisse le savoir avant d’écrire le premier. Donc, je pense que… et concernant la non-fiction, je pense que tu peux gagner ta vie avec un seul livre, mais tu dois avoir un énorme revenu, ou plutôt un écosystème très développé autour, parce que tu dois être un conférencier, tu dois avoir des revenus qui viennent de l’affiliation, peut-être que tu dois être un consultant, ou coach, ou… tu vois tu as besoin de ces autres activités, donc le livre est plutôt une source de prospects pour tes services par exemple. Donc si tu as un business model,… ou… si 99 % de ton revenu dépend de ces activités, alors un seul ouvrage suffit largement si c’est tout ce que tu souhaites faire. Et je pense que c’est assez commun dans la non-fiction où les auteurs écrivent un livre pour consolider leur business, alors que c’est le reste de leur business qui leur rapporte vraiment de l’argent. En revanche, si tu veux qu’une plus grande partie de ton revenu provienne de tes livres, alors il faut vraiment en écrire plus qu’un. Et dans ce cas, je dirais aux gens d’avoir cette vision à long terme, d’envisager le futur, car c’est ce qui permet d’avancer et… je dirais que le plus important est de se concentrer sur une niche, je veux dire toi, tu as fait ça, car j’ai regardé ta page Amazon et tes couvertures sont similaires dans la série, et… les miennes le sont aussi, et… enfin en anglais pour les miens. Donc foncièrement, il faut penser en terme de « Comment puis-je satisfaire le même public avec plusieurs livres ?» Mes livres publiésen tant que Joanna Penn sont destinés aux auteurs, et ils traitent de nombreuses sujets auxquels ils sont confrontés, donc euh… mais je n’ai pas écrit de livres pour… je ne sais pas, pour les gens qui ne sont pas auteurs, enfin je pense à des livres de voyages, ou d’autres livres, mais fondamentalement, l’astuce pour la non-fiction et pour plusieurs livres, c’est :

– A, d’écrire de nombreux livres et d’attraper le virus de l’écriture, mais ce n’est pas ce que certaines personnes veulent faire.

– B, de satisfaire ton public avec plusieurs livres qui tournent autour du même sujet. Donc, au lieu de faire un énorme livre avec tout ce que tu sais à l’intérieur, fais beaucoup de plus petits livres sous différents angles, afin de continuer à satisfaire cette même audience.

– Et donc, ça marche très bien aussi avec la fiction, parce que je vois souvent des auteurs de fiction qui écrivent des livres dans tous les genres, tout le temps, et ils changent à chaque fois, si bien qu’il n’y a pas de véritable série. Alors, est-ce que tu as quelques conseils que l’on pourrait donner aux auteurs afin que, s’ils le peuvent, ils essaient de se concentrer sur leur niche avant d’écrire un livre qui n’a rien à voir avec le précédent.

– Oui, là, en fait tu recommences à chaque fois, parce qu’une fois de plus, les lecteurs, enfin, je veux dire, bien que les écrivains soient eux-mêmes des lecteurs, ils ne sont pas des « lecteurs normaux », car en tant qu’auteur, on lit souvent beaucoup plus de livres que la plupart des gens et aussi, nous lisons de nombreux genres différents. Je lis moi-même de nombreux genres différents. Je lis de la fiction, des thrillers, de la non-fiction, des livres de voyages, et je passe de l’un à l’autre. Beaucoup de lecteurs ne liront qu’un seul genre, moi-même en tant que JF Penn, j’ai écrit des thrillers, des livres de dark fantasy et des romans policiers, donc j’ai trois séries, et… souvent, un lecteur ne lira pas une autre série, même si je suis la même autrice, parce qu’ils se diront « Je ne lis pas de fantasy. » « Je ne lis pas de livres d’action ou d’aventures. » Eh bien ok, alors le meilleur moyen d’avoir du succès est de toujours satisfaire les mêmes lecteurs avec une longue série ou bien avec plusieurs séries du même genre ou bien de genres liés. Mais une fois de plus, je me répète, il est important d’écrire ce que l’on aime.

– Oui, bien sûr, c’est la première chose : écris ce que tu sens que tu veux écrire. Mais, si ça pouvait être une série, dans un premier temps, pour une certaine audience,

– Ça serait mieux !

– Oui, plus facile. Toujours dans la problématique de devenir un auteur à succès, c’est une question pour mon co-auteur qui m’a dit « Oh, tu vas interviewer Joanna ! Pose-lui cette question, s’il te plaît ! » Donc c’est plus pour nous, mais je pense qu’on peut aussi l’appliquer aux auteurs débutants. Tu sais, on arrive à un stade où on est content parce qu’on gagne de l’argent grâce à nos livres, bien que cela n’était pas le premier objectif étant donné qu’avant tout, nous voulions aider les gens à améliorer leur quotidien, d’où la non-fiction. Donc c’était notre premier but. Mais bien sûr, notre second objectif était aussi de gagner de l’argent grâce à notre travail. Et maintenant, on arrive à un stade où honnêtement, nous sommes heureux, non pas d’en vivre, mais de gagner de l’argent grâce à nos livres. Et aujourd’hui, comment pourrions-nous multiplier par dix nos résultats ? Comment pourrions-nous atteindre le prochain échelon qui nous permettrait d’être plus détendus à l’approche du prochain livre, et tu vois… je ne sais pas vraiment comment dire, mais pouvoir atteindre un stade où on peut se dire : « Ok, on gagne vraiment notre vie grâce à nos livres. »

– Oui, je vois. Pour multiplier par dix tes revenus, il y a plusieurs possibilités :

1 : en particulier pour la non-fiction. Il faut construire cet écosystème autour du livre. Donc, je ne sais pas à quel point vous avez déjà incorporé ça, mais de mon côté, j’ai ajouté des liens d’affiliation dans mes livres de non-fiction, ce qui veut dire que… (donc dans mon livre Successful Self-Publishing en anglais que je donne gratuitement sous forme d’ ebook et de livre audio) il y a de nombreux liens d’affiliation, si bien qu’il a beau être gratuit, ce livre me rapporte pas mal d’argent.

Et dans la même veine, chacun de mes livres anglais de non-fiction a des liens d’affiliation vers les outils que j’utilise et d’autres choses, ce qui me permet d’avoir des revenus passifs. Pour les personnes qui nous écoutent, les revenus d’affiliations sont des commissions que l’on a sur des produits ou des services vendus par d’autres personnes. Par exemple,… j’ai,… un tutoriel sur « Comment développer son site web d’auteur », donc c’est Thecreativepenn.com/authorwebsite et ce tutoriel, comme les autres que j’ai faits, il contient des liens d’affiliations, donc dès qu’une personne achète quelque chose, je reçois de l’argent. Aussi, chaque livre de non-fiction, je l’ai également lié comme tu l’as peut-être vu dans « How to market a book », mais tu as une version française, mais dans la version anglaise…

– Oui, mais j’ai aussi la version anglaise.

– Ah oui, tu as aussi la version anglaise ? Ok ! Donc ça serait ma première astuce pour la non-fiction : ajouter des liens d’affiliation, ou bien des liens vers d’autres produits et services dans les livres, parce que,… oui,… ça peut faire une grande différence et une bonne part de revenus ! Je fais de manière continue depuis des années et ça continue de grandir. Et vous verrez la même chose, ce qui m’est arrivé, c’est que… j’ai fait ça dès le premier jour, dès 2008. Mais, en 2015, lorsque l’auto-édition a décollé chez les Anglo-saxons, il y a eu un tournant, si bien que le trafic de mon site Internet, les ventes de mon livre, tout a décollé, car les gens cherchaient ces mots-clefs, bien plus qu’ils ne le faisaient avant. Donc, il pourrait se passer la même chose avec l’autoédition en français, peut-être que l’écosystème n’est pas encore prêt et développé en ce qui concerne l’auto-édition, mais dès que ça le sera, les gens voudront avoir des outils. Par exemple, Vellum, en ce qui concerne la publication, je crois que tu peux changer la langue, car je le fais, je l’utilise pour mes livres allemands, donc tu peux changer la langue sur Vellum et j’ai d’ailleurs un lien d’affiliation pour Vellum donc, tu vois, tout ce que je fais, je trouve un lien d’affiliation, et je le mets dans un livre. Donc c’est vraiment une technique efficace.

Une autre manière d’améliorer ses revenus, ce sont les coffrets qui, comme je l’ai dit, réunissent trois ou plus de tes livres, enfin… tu vois ce que je veux dire par « e-book bookset » n’est-ce pas ?

– Oui oui, dit boxset en France, parce qu’on utilise pas vraiment ce terme, en fait on utilise pas beaucoup les coffrets.

– Oui, exactement ! Mais le lecteur se dit « Waouh, c’est une super affaire ! » et il dépensera 9 € au lieu de 4 €, et donc toi, tu gagnes plus d’argent, tu vois ? Donc c’est une autre solution.

Encore une autre astuce consiste à,… (si tu n’utilises pas encore la publicité sur Amazon.fr) utiliser la publicité Amazon quand tu es sûr que tes livres convertissent. Donc, oui, utilise la publicité sur Amazon.fr, et tu peux également utiliser la publicité Facebook qui est très très bien. Une fois encore, tu dois te former pour les utiliser, parce que tu peux vite faire n’importe quoi. Mais, si tu es prêt,… et pour les gens qui nous écoutent, la publicité payante peut vite vous mettre sur la paille sans jamais vous rapporter ne serait-ce qu’une vente, donc vous devez apprendre à le faire correctement. Mais si apprends à t’en servir, par exemple tu demandais pour décupler tes revenus, encore une fois, les auteurs les plus riches que je connais utilisent la publicité pour augmenter leurs revenus. Mais il faut garder en tête que ça dépendra toujours de la taille de la niche. Si tu es dans une niche très étroite, peu importe à quel point tu fais de la publicité parce que… la niche n’est juste pas assez grande. Donc… oui, penses à ça. Mais voilà, ce sont quelques idées, mais essentiellement… enfin je veux dire, toujours en ce qui concerne les coffrets d’e-books, il faut également réfléchir à développer différents formats, par exemples les cahier d’exercices que tu as mentionnés, une fois de plus, ce sont des produits qui sont imprimés à la demande donc ça ne coûte pas grand-chose de les mettre en place. Ensuite, les livres audios, je ne sais pas si tu en as déjà fait, mais j’ai entendu une présentation d’un éditeur de livres audio français la semaine dernière, et elle a dit, et c’est drôle, enfin… les Français sont un peu en retard, ils parlaient de CD et de DVD

– Oui, mais je ne les utilise pas, personnellement.

– Exactement ! Mais ils parlaient encore de ça et ils disaient que l’année passée, pendant la pandémie, les gens avaient commencé à écouter plus d’audiobooks et c’est tout à fait à notre portée donc,… c’est une autre possibilité : s’intéresser à l’audio. Et j’insiste, vous en tant que français êtes en avance sur ce marché et ça vous donne un avantage, exactement comme moi lorsque j’étais en avance sur le marché anglais de l’auto-édition. Et ça a pris un certain nombre d’années, mais quand ça a décollé, j’étais bien loin devant les gens qui ne faisaient que se lancer, parce que j’étais en avance. Donc oui, c’est une autre chose que je vous encourage à faire !

– Merci beaucoup Joanna pour ces précieux conseils et je pourrais continuer à te poser des question pendant longtemps et je sais que tu as un emploi du temps très chargé. J’ai encore une ou deux questions. Celle que je voulais vraiment aborder avec toi concerne le « social karma », un terme que j’ai découvert dans tes livres, qui m’a vraiment interpellé et qui a changé ma perception de ma carrière d’auteur. Tu vois, dès que j’ai découvert ce terme, j’ai commencé à mettre plus de commentaires aux livres que je lisais, juste tu vois comme… ok, j’aimerais que mon livre ait plus de commentaires, mais je me suis demandé pourquoi est-ce que je ne commencerai pas par en faire sur les livres que je lis ? Mais je sais que ça va bien au-delà de ça, donc pourrais-tu nous expliquer un peu plus en quoi consiste le « social karma » et la manière dont tu traites ce sujet dans tes ouvrages ?

– Bien sûr ! Alors, selon moi, ça repose vraiment sur l’idée que l’énergie que tu dégages dans le monde est la même que tu recevras en retour. Peut-être que cela ne viendra pas de la même source, mais… donc pour moi ça a trait aussi à la positivité. Poste du positif sur les réseaux sociaux, et tu en recevras en retour. Et,… même dans les e-mails par exemple, c’est important d’être généreux et aimable. Tu sais, beaucoup de personnes m’envoient des mails chaque jour en me demandant « Comment est-ce que je peux auto-publier un livre ? » et je pourrais juste répondre « Vas lire mon livre, tout y est expliqué gratuitement ! » mais j’essaie d’être plus gentille et aimable, et notamment parce que tu ne sais jamais, vraiment, tu ne sais jamais… Par exemple, je ne te connaissais pas, je ne savais pas que tu avais lu mon livre, et quand tu m’as envoyé un e-mail en me demandant de faire cette interview, je me suis dis « Oui, bien sûr je veux faire cela ! » et, c’est bien pour l’aspect marketing, mais aussi pour créer des liensavec toi et avec les gens qui nous écoutent et je pense que le « social karma » est juste une attitude de générosité et de positivité, et ça parait un peu new age, dans un certain sens, mais ça rend le monde tellement plus agréable, ça en fait un espace plus plaisant,… parce que être sur Internet est à la fois incroyable et terrible, n’est-ce pas ? C’est à la fois la meilleure et la pire chose, donc on veut être du côté du bien, du meilleur, alors si tu donnes avec générosité, on te le rendra, et j’en ai été témoin tellement de fois ces dernières années. Et ce qui est beau dans la communauté des auteurs auto-édités, c’est que tout le monde est très généreux, encourageant, et que tu peux trouver des gens qui pensent de manière positive et heureuse, donc c’est tellement plus plaisant d’être dans cette niche.

– Oui, je suis totalement d’accord, et juste le fait d’être positif, comme tu le dis, c’est ce qui est bien dans le secteur de l’auto-édition, bien que ça puisse aussi être un peu dur parfois. Mais oui, si tu es du côté positif, tu ne fais qu’attirer plus de positif, et dans l’ensemble, tout se passe mieux. Oui, c’est un peu new age, mais j’aime bien, ça m’inspire et je pense que ça peut en inspirer d’autres. Je cherchais à avoir plus de commentaires, mais je n’en mettais pas moi-même. Et tu sais, j’en ai fait l’expérience, car dès que j’ai commencé à publier davantage de commentaires chaque fois que je lisais un livre, eh bien les commentaires sur mes propres livres ont aussi décollé, tu vois ? Donc je pense que c’est grâce à toi et au concept de « social karma ».

– Oh merci ! Et même publier un livre en le rendant disponible gratuitement, même si c’est difficile pour les Français qui, une fois de plus, n’ont pas cette culture, mais publier un livre gratuit, comme mon livre Successful Self-publishing (Réussir en autoédition) qui est gratuit en anglais, et en français aussi il me semble…

– Oui, il l’est ! Oui, il est gratuit.

– Oui, eh bien, quand tu donnes un livre, comme Stone of Fire, mon livre de fiction gratuit en anglais, une partie de toi se dit « Oh, mais personne ne me paye, je me dévalorise. » et tout ce genre de choses, mais les gens à qui tu l’offres réagissent un peu comme quand tu vas au supermarché et qu’il y a une dégustation, comme du fromage, ou du vin, et tu te dis « Oh, je vais acheter la bouteille. » eh bien, c’est ce que l’on recherche : la générosité de donner quelque chose, avec un peu de chance, va amener certains de ces lecteurs à acheter autre chose donc c’est extrêmement positif d’être généreux, et c’est aussi une manière de bien faire du marketing.

– Oui, je suis totalement d’accord et je pense que ça peut marcher pour tous les auteurs, même si ça peut être difficile si tu dois proposer ton premier livre gratuitement,

– Non, tu ne « dois » pas * rires *

– non, tu ne « dois » pas, mais la plupart de ceux que nous connaissons, et qui ont réussi dans une niche ou via leur série ont la plupart du temps offert leur premier livre.

– Oui, c’est sûr.

– J’aurais sûrement encore énormément de questions, mais je te les poserai peut-être lors d’une prochaine interview, un autre jour, parce que je ne veux pas te prendre trop de temps, mais quelque chose qui semble extraordinaire quand on voit ça depuis l’extérieur est : comment arrives-tu à faire tout ça, je veux dire, pas seulement tes livres, mais aussi tes podcasts, même si je sais, ou plutôt je sens que tu aimes faire ça, comment gères-tu tout ça d’un point de vue purement opérationnel ? Comment arrives-tu à tout faire en 24 heures, les podcasts, écrire tes livres, les publier, les promouvoir, les conférences, les interviews, tout ça, quel est ton secret ?

– Ah, eh bien, je sais que tu aimes tout ce qui a trait à la productivité et au développement personnel, et ce que je dirais aux gens, c’est que beaucoup de compétences sont nécessaires pour faire ce travail. Néanmoins, une fois que tu les as apprises, cela ne prend plus tant de temps que ça. Par exemple, quand j’ai commencé les podcasts, ça me prenait bien plus de temps parce que je ne savais pas comment les faire, alors que maintenant, je fais des interviews en podcasts et j’ai un adopté un processus qui me permet de le faire d’une manière raisonnablement rapide et je suis également payée pour ça, ils sont monétisés, ils me rapportent de l’argent, donc, fondamentalement, il y a certains aspects que je fais très rapidement, même si d’un œil extérieur, on s’imagine que cela prend plus de temps. Par exemple, formater un e-book, pour moi, cela ne représente quasiment pas de temps, mais d’un œil extérieur, ou pour quelqu’un qui ne l’a jamais fait, ça peut fait peur, et ça prend beaucoup de temps pour les novices, parce que c’est tout frais. Donc pour moi, ce sur quoi je passe le plus de temps, c’est la création, c’est-à-dire l’écriture, l’édition et l’enregistrement, mais la publication ne prend pas de temps du tout. Concernant le marketing, je délègue, je ne fais pas mes publicités Facebook ou Amazon moi-même. Je sais le faire, mais je ne veux pas le faire. Mais oui, de manière générale, je fais juste plusieurs petites choses, je me concentre dessus, et… oui, je  pense que je ne travaille pas autant que j’ai pu le faire auparavant, car pendant plusieurs années, j’ai vraiment travaillé très dur pour atteindre un certain revenu. Mais aujourd’hui, je prends le temps de faire de longues marches, des ultra-marathons, des pèlerinages, et tout ce genre de choses, donc je pense que mon astuce à partager à ceux qui nous écoutent serait de trouver ce que vous aimez faire, d’apprendre le process, de vous améliorer et vous verrez qu’au final, cela ne prend pas tant de temps.

– Et quelle serait la dernière chose sur laquelle tu souhaiterais insister pour nous qui te regardons et qui essayons d’atteindre un autre stade ?

– Comme j’ai dit tout à l’heure, c’est vraiment le meilleur moment dans l’histoire pour être un auteur, et c’est aussi une très bonne époque pour les auteurs français pour s’insérer dans ce marché, donc une fois de plus, si vous vous sentez dépassé par tout ce dont nous venons d’aborder, retournez juste aux fondamentaux, c’est-à-dire l’artisanat, et le business. Concentrez-vous sur une chose, et au fil du temps, vous en apprendrez davantage. Et une fois encore, je l’ai fait et je ne suis pas quelqu’un de spécial, ça prend juste un certain nombre d’années, mais je vous assure que c’est très amusant et que c’est une industrie géniale dans laquelle faire sa place, donc si vous voulez écrire votre livre, lancez-vous !

– Merci beaucoup Joanna, c’était un grand plaisir de te recevoir et j’espère, mais en vérité, je suis sûre que ça va aider beaucoup de gens qui nous regardent pendant ce sommet Vendre plus de livres. Donc oui, il n’y a jamais eu de moment aussi favorable pour se lancer dans l’édition en France, donc n’attendez plus, allez-y en suivant ces précieux conseils.

– Merci beaucoup de m’avoir reçue !

– Merci à toi.

Conseils pour réussir en autoédition

Voici un récapitulatif des différents liens pour trouver le travail de Joanna Penn. Je vous invite chaleureusement à lire ses livres, traduits en français, ou en anglais dans le texte, à écouter son podcast, vous abonner à sa newsletter et parcourir son site :

Livres en français :

https://www.amazon.fr/Joanna-Penn/e/B002BM8ICW

Sa page auteur sur Amazon.com pour lire ses livres en anglais dans le texte :

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Site web :

https://www.thecreativepenn.com/

Podcast :


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Auto édition Amazon : 20 conseils pour se lancer

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Cet article a 4 commentaires

  1. Excellente interview ou plutôt échange!
    Et merci beaucoup d’avoir retranscrit en français.
    Tout ça me confirme que le marché français est en retard tant dans l’esprit que dans les procédés, mais que regarder avec un peu d’avance ce qui se fait ailleurs est la meilleure façon de garder la motivation!
    ça fait du bien, tout simplement. Merci encore. 🙂

    1. Dimitri Carlet

      Merci Marion pour ton retour, content si ça te motive 🙂

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